Le Café de l’Ormeau est un des symboles du village varois typique qu’est Ramatuelle. Après quatrevingts ans au sein de la même famille, l’institution a changé de mains, et en a profité pour se refaire une beauté.

T out est dans le respect. Respect de l’histoire, respect du lieu, et respect des codes de la région. Ouvert dans les années 40 et transmis de génération en génération, le Café de l’Ormeau a été récemment repris par Indie Group, un trio d’associés à la tête de plusieurs adresses autour de Saint-Tropez. Soucieux de conserver l’âme du lieu, ils en ont confié la rénovation à David Granata, fondateur de l’agence Oreka. Régional de l’étape (il est né à Hyères), ce graphiste de formation et ancien galeriste a déjà beaucoup œuvré aux alentours, notamment à Saint-Tropez pour les très réputés Salama, Odette ou encore Maison Ocoa.

On dirait le Sud

La conservation des codes provençaux faisait partie du cahier des charges. Une aubaine pour David Granata, qui aime réunir dans ses projets l’art, l’architecture et la décoration. Lui et son équipe ont écumé les brocantes et les puces locales afin de chiner pièces de décoration et éléments d’ameublement spécifiques destinés à habiller le nouvel intérieur de 300 m2. En outre, un important travail a été effectué sur le choix des matériaux, des couleurs et des textures pour affirmer une identité forte et une ambiance bistrot assumée.

Références tropéziennes

Les trois salles, la cuisine et le bar ont été entièrement réaménagés dans un style brasserie vintage chic, inspiré des anciens cafés du golfe de Saint-Tropez. Murs en plâtre patinés, élégantes boiseries restaurées et banquettes façon Chesterfield en cuir vert agrémentent les espaces intérieurs. Quant à la cuisine, désormais dotée d’équipements modernes, elle a troqué sa faïence vieillissante pour des carreaux en grès dont le motif n’est pas sans rappeler le carrelage au sol de l’espace bar. En somme, le décor varois parfait pour accueillir le prix littéraire Pampelonne Ramatuelle, décerné cette année à Marianne Vic pour son roman le Prince de Babylone.