Né en République du Congo en 1974, Albert Angel étudie l’architecture à l’université de Cape Town, en Afrique du Sud. Diplômé en 1996, il part à New York où il travaille pendant une dizaine d’années dans le secteur du design branding. Son passage chez Ralph Appelbaum Associates, un cabinet d’architecture spécialisé dans les musées, lui fait découvrir un univers pluridimensionnel mêlant architectes, graphistes et raconteurs d’histoires. Il approfondit son expérience du branding, où art et commerce se rejoignent, chez Bruce Mau, fondateur de l’agence de design stratégique du même nom au Canada. Sa passion pour l’aviation le conduit ensuite chez Walter Landor (actuelle agence Landor & Fitch), considéré comme le pape du branding. Il s’occupe, entre autres clients et grandes compagnies aériennes, de Delta Airlines. En 2005, désireux de voler de ses propres ailes, il fonde son agence d’architecture pour s’éloigner quelque peu du corporate branding. Sa première réalisation est un restaurant sur Prince Street, SoHo, à New York. Par la suite, les projets se succèdent à l’île Maurice, aux Seychelles, au Kenya… toujours autour de l’hospitality. Jusqu’à la création de Kwerk, en 2015 à Paris, et au déploiement du wellworking.

Comment en êtes-vous arrivé à ce que vous réalisez aujourd’hui ?
J’apprécie de travailler dans l’univers de l’hospitalité, car la notion d’expérience y prend tout son sens. En 2009, j’ai installé mon bureau chez Wework, vers SoHo [à New York, NDLR], par l’intermédiaire d’un ami qui connaissait le fondateur, Adam Neumann, et je suis
devenu un des premiers utilisateurs du lieu. J’y ai vécu dans le tourbillon du coworking, alors en pleine expansion. C’est à cette période que j’ai rencontré Lawrence Knights aux États-Unis, qui deviendra mon associé et co-fondateur de Kwerk [ainsi que son mari à la ville,
NDLR]. Les années défilaient, mais il n’existait toujours pas de structure similaire en France [d’où est originaire Lawrence, NDLR]. Nous nous sommes positionnés en nous demandant : « Pourquoi ne pas amener les codes de l’hospitality hôtelière dans le monde de travail ? »
C’est ainsi qu’est né le premier plateau Kwerk à Boulogne-Billancourt, en 2015, avec le soutien du groupe Bassac. À vrai dire, nous rêvions d’une première adresse en plein coeur de Paris, dans le quartier du Marais, mais l’espace proposé par notre investisseur à Boulogne avait un vrai potentiel spatial. On se savait à contre-courant mais, en fin de compte, la situation nous a poussés à créer un contexte cool dans un
environnement pas si cool. C’est ce que nous essayons de réaliser quotidiennement : apporter une vibration, le côté excentrique que porte la valeur Kwerk dans un quartier d’affaires plutôt terne, en costume-cravate

Pourquoi ne pas amener les codes de l’hospitality hôtelière dans le monde de travail ?

D’où le choix géographique de vos implantations de Kwerk à Paris ?
Après Boulogne, nous nous sommes focalisés sur le VIIIe arrondissement, quartier qui accueille le plus de business après la Défense, notamment de nombreux fonds d’investissement et des avocats. Nous proposons nos services holistiques à des clientèles très sensibles à
leur environnement de travail. Nous attirons des entreprises matures qui ont des moyens, et non des startups.
En 2017, nous avons réalisé un sondage pour connaître la démographie de nos clients : l’âge moyen des usagers de Kwerk était de 39 ans. Aujourd’hui, Kwerk est devenu pour ces entreprises un outil de RH permettant d’attirer les talents, surtout après la
période pandémique que nous avons traversée. Nous ne proposons pas de coworking basique, mais de véritables
bureaux avec tous les services intégrés. Vous ne trouverez de logo nulle part, ni à l’intérieur ni sur la façade extérieure, car la discrétion est très importante pour nos clients. Toutes nos années de travail ont permis de créer un produit complet et abouti.

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