Quels éditeurs proposent des logiciels évolutifs ? Quelles sont leurs dernières innovations pour faire évoluer les logiciels d’agencement? Combien la licence coûte-t-elle? Réponses, illustrées de quelques réalisations, avec 2020, Cabinet Vision, Cadwork, TopSolid, Simsa… et une question subsidiaire: peut-on passer de l’un à l’autre?

Comment un éditeur de logiciels peut-il faire pour attirer les utilisateurs d’autres logiciels ? Pour son client, passer d’un logiciel à un autre est-il possible ? Au départ, un agenceur non équipé utilisera le bouche-à-oreille, les conseils des différents utilisateurs, la documentation pour choisir et acheter une licence basique de son choix. Différents éditeurs proposent des packs évolutifs, c’est-à-dire de plus en plus fournis, et donc de plus en plus chers, allant de la conception de design en 3D à la fabrication en passant par l’établissement des devis. Ces suites sont dotées d’une grande compatibilité de formats, car les différentes solutions travaillent entre elles, et leur utilisation en est ainsi facilitée. Chaque suite est de qualité, et le choix se révèle souvent difficile… Mais l’utilisateur pourra parfois se sentir bloqué, et finalement décider d’en chercher une autre, plus ludique ou pertinente que la sienne. Pour changer d’éditeur, il lui faudra acheter une nouvelle licence, car il n’y a pas (ou encore très peu) de compatibilité entre eux, «on ne peut pas passer de l’un à l’autre, comme on ne peut pas passer de Renault à Peugeot», explique Cabinet Vision France. Des systèmes d’abonnement permettent de s’engager sur des durées choisies par l’utilisateur.

Quelques passerelles

Problème: peut-on au moins communiquer entre logiciels de différents éditeurs ? Concernant les passerelles, d’après Cabinet Vision France, « cela dépend de quels logiciels, il existe effectivement des formats de sortie/ export pour pouvoir communiquer avec d’autres solutions complémentaires». Il semble donc que l’on puisse communiquer partiellement: «Avec notre logiciel, vous pouvez importer et exporter les fichiers Cad. Il existe donc des compatibilités», précise Simsa. Selon Cadwork, un agenceur, comme toute personne qui fait preuve de bon sens, ne changera que s’il gagne du temps, de la précision, de l’ouverture vers les autres logiciels… Il existe des passerelles entre logiciels qui reposent sur des formats comme l’IFC et d’autres formats 3D que les logiciels métiers importent et exportent. En théorie, lié au Bim (Building Information Modeling), l’IFC (Industry Foundation Classes) est un format de fichier orienté objet destiné à assurer l’interopérabilité entre les différents logiciels de maquette numérique. Il s’agit d’un format libre et gratuit qui se veut garant d’un «OpenBim». Mais certains éditeurs font de la rétention d’information et ont tendance à traîner des pieds pour que l’on ne puisse pas passer de l’un à l’autre : selon le site bimbtp. com, certains logiciels de maquette génèrent des erreurs récurrentes dans la gestion des IFC, que ce soit à l’import ou à l’export. Très souvent ces erreurs sont flagrantes, car elles concernent principalement les «attachements» entre objets. «Nous ne sommes pas compatibles avec le Bim mais avec un grand nombre de formats, ce qui permet de simplifier les échanges de plans entre donneurs d’ordre», précise 2020.

Différents éditeurs proposent des packs de plus en plus fournis, et donc de plus en plus chers.

Le format Bim se généralise Cependant, selon TopSolid, même si le processus Bim n’est pas encore limpide pour tout le monde, il tend à se généraliser et son utilisation va grandissante. Un des bénéfices immédiats de cette méthode est de faciliter les échanges, et ce dès le départ. En effet, la définition de la structure du fichier IFC est normalisée et commune à l’ensemble des logiciels certifiés. Ainsi, un escalier défini dans le logiciel A, avec certaines informations, possédera exactement les mêmes attributs dans le logiciel B. Dans les pages suivantes, vous découvrirez cinq éditeurs et leurs solutions dédiées à l’agencement.