Difficile de ne pas constater l’évolution des lieux de travail ces dernières années. Banalisation du télétravail, explosion du coworking, recherche toujours plus poussée de flexibilité… employeurs et employés se rejoignent sur les besoins de changement, tendance confirmée par les chiffres. Éléments d’analyse avec l’institut CSA Research, le conseiller en immobilier d’entreprise Parella et la plateforme Ubiq.

Si nos modes de travail ont commencé leur mutation voici quelques années déjà, l’évolution s’est fortement accélérée depuis la crise sanitaire. L’exemple le plus parlant est sans nul doute le télétravail : balbutiant en France avant 2020, il est désormais largement démocratisé et entré dans l’imaginaire collectif du monde de l’entreprise (de bureau bien sûr). Au-delà de l’impression générale, de nombreuses études attestent cette tendance : l’une des dernières en date, le sixième « Baromètre sur les évolutions des modes et espaces de travail », a été menée en 2022 par l’institut CSA Research pour le conseiller en immobilier d’entreprise Parella, auprès d’un panel de 300 dirigeants et 500 collaborateurs d’entreprises de plus de 50 salariés.

« Le flex-office est plébiscité par 77 % des salariés, qui apprécient de pouvoir changer régulièrement d’emplacement de travail et ainsi d’éviter la sensation de routine. »

75 % des salariés déclarent que les locaux contribuent à leur envie de rester dans l’entreprise. Ici, le siège de Samsung, à Saint-Ouen (93).

Mixité et flex-office
Chiffre édifiant : le télétravail est évalué en moyenne à deux journées par semaine chez 70 % des salariés et 87 % des cadres. 61 % des dirigeants assurent néanmoins n’avoir pas eu de mal à faire revenir leurs collaborateurs au bureau, et pour cause : 75 % des salariés
interrogés affirment aimer se rendre sur leur lieu de travail, notamment pour les échanges en face à face avec leurs collègues (61 % d’entre eux). Une hybridité évidente donc, mais qui cependant n’influerait pas – du moins pas directement – sur la surface des locaux : la
réduction des surfaces n’est plus une priorité. Seuls 1 % des dirigeants (qui ne comptent pas déménager) ont l’intention de réduire leur surface. 43 % ont un projet immobilier dans les deux ans, et 8 % d’entre eux déménagent même pour des locaux plus grands et plus
modernes.
La localisation des bureaux demeure d’ailleurs un critère majeur aussi bien pour les dirigeants (51 %) que pour les salariés (54 %), suivie de l’aménagement des espaces (respectivement 45 % et 41 %), puis de l’équipement et du mobilier (respectivement 31 % et 36 %).
Tendance grandissante également, le flex-office est plébiscité par 77 % des salariés, qui apprécient de pouvoir changer régulièrement d’emplacement de travail et ainsi d’éviter la sensation de routine. Le principe du flex-office permet d’optimiser l’espace en supprimant
les bureaux attitrés – souvent inutilisés du fait du télétravail – tout en intégrant les nouvelles attentes « de vie » souhaitées par les employés (restauration, loisirs, détente…). Les entreprises ne s’y trompent pas, et les implantations récentes suivent cette tendance avec une moyenne de huit postes installés pour dix collaborateurs

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