Fondée voici plus de vingt ans par Sylvain Quidant et Olivier Mesplomb, Cogitech est spécialisée dans la création et la fabrication de mobiliers et d’objets décoratifs. Travail de la matière et intégration de nouveaux matériaux sont la base du savoir-faire de la société, labellisée Entreprise du patrimoine vivant (EPV) en 2014.

Sylvain Quidant revient sur le bouleversement de son activité, entre crise sanitaire et cause environnementale : « Avant la crise sanitaire, nous avions pour habitude de travailler sur des projets de déploiement d’un concept à l’échelle mondiale, de l’exporter dans différents points de vente, notamment pour les marques de luxe. La pandémie a eu pour effet de perturber le point de vue logistique, en raison d’une part des problèmes de transport, et d’autre part de la prise de conscience environnementale. Notre prestation est devenue, dans le meilleur des cas, du prospectif, avec la mise au point des prototypes. Ensuite, chaque continent ou entité assure sa propre production, dont nous ne nous chargeons plus. Notre business model a été radicalement bouleversé, avec toujours plus d’éco-conception et d’intégration de matériaux à faible impact environnemental. En outre, le dialogue avec les grandes maisons de luxe est compliqué, car un designer et un agenceur qui choisissent une matière ne sont pas toujours totalement conscients de la faisabilité déterminée par le procédé de fabrication, le savoir-faire associé, ou la forme voulue. »

Suite à la création récente de son studio, Cogitech dispose en interne d’une entité composée de designers entièrement dédiée au développement de nouvelles solutions de matériaux, à l’étude de leurs possibilités et de leurs limites. Pour illustrer ces expérimentations et plutôt que de fournir des échantillons, la société a créé la Manufacture 21, une marque de mobilier qui permet
d’appliquer les processus de fabrication, les matières et les détournements de matériaux. Sylvain Quidant précise : « On ne peut pas travailler sur la notion d’expérience sans une réflexion poussée en interne. Les clients qui nous connaissaient en tant que sous-traitant ont pu intégrer nos mobiliers dans leurs projets. Mais l’avenir de notre entreprise passe par ce nouveau marché, qui permet aux clients d’éviter la frénésie de nombreux acteurs extérieurs dont l’avis n’est pas toujours pertinent. »

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