Après une année 2020 en demi-teinte et un exercice 2021 dépassant toutes les attentes, les résultats 2022 reflètent une stagnation dans l’univers de l’ameublement, particulièrement touché par l’inflation. Analyse.

Comme à leur habitude, les professionnels de la filière française de l’ameublement, la Fédération française des détaillants de meubles et d’électroménagers (Fnaem) et l’Institut de prospective et d’études de l’ameublement (Ipea) ont présenté en mars leur mémoire sur les résultats de leur filière en 2022.

Après les années 2020 et 2021, riches en craintes et en surprises entre la crise sanitaire et l’« effet limitant » et même battant des records en valeur (14,55 milliards d’euros !), l’exercice 2022 s’annonçait comme le tournant « Si l’on en croit Selon les indicateurs de l’INSEE, les prix du mobilier d’intérieur auraient augmenté de près de 10 % et ceux du mobilier d’extérieur de près de 11 %.

Des professionnels sur le terrain La preuve de cet impact direct de la hausse des prix est facilement perceptible dans la structure de distribution. Après une hausse exceptionnelle de +24,6% en 2021, le commerce spécialisé redescend sur terre avec une petite hausse de +0,3%, soit 3,9 milliards d’euros (26,2% du marché). La pression s’est dissipée, la réalité économique a pris le dessus et les grands projets de cuisine ou de salon ont été reportés – voire abandonnés – par les ménages.

Logiquement, une tendance similaire s’observe pour le segment du meuble milieu de gamme et haut de gamme (type Ligne Roset ou Roche Bobois par exemple), avec une maigre progression de 0,7% pour 1,64 milliard d’euros. cette page. Seules les grandes enseignes et enseignes de l’ameublement comme But, Conforama ou Ikea s’en sortent vraiment bien, avec + 7,1 % et 5,66 milliards d’euros de chiffre d’affaires. En pratiquant, en premier lieu, des tarifs plus bas que les autres circuits et, surtout, en profitant pleinement du phénomène de rattrapage observé au premier semestre.

Le e-commerce cède En dernière position, les pure players du e-commerce confirment le ralentissement déjà amorcé l’an dernier : malgré la limitation, en 2021 ils sont déjà à la dernière place avec la plus mauvaise performance des canaux de distribution (+ 7,1 %, mais loin de la progression des autres canaux). Pour 2022, la baisse est encore plus brutale, avec huit points perdus par rapport à l’exercice précédent, avec des ventes d’un peu plus d’un milliard d’euros et seulement