Pour le projet de modernisation de l’hôtel Park Lane New York, géré par Highgate et récemment inauguré, l’agence internationale de design et d’architecture intérieure fondée en 1980 par Glenn Pushelberg et George Yabu, basée à New York et Toronto et composée d’une centaine de professionnels, a signé l’ensemble des aménagements avec des partis pris décoratifs évoquant l’esprit du quartier de Central Park South.

 

Parlez-nous de l’hôtel Park Lane de New York. Comment avez-vous défini votre concept de design et votre travail pour moderniser cette institution ?

Glenn Pushelberg : Cet hôtel a une histoire remarquable, unique à New York. La richissime Leona Helmsley, surnommée « la reine de la méchanceté » de Manhattan, résidait dans le penthouse de l’hôtel avec son chien Trouble [« Problème » en anglais, NDLR]. L’histoire ne s’arrête pas là, mais nous nous sommes appuyés sur l’empreinte de malice que Leona et Trouble ont laissée derrière eux au Park Lane. Pour tous nos projets, notre conception est ancrée dans la narration, et nous avons profité de l’occasion pour raconter l’histoire moderne de Trouble, personnalisée.

 

Nous entrons dans une ère qui valorise la simplicité.

 

George Yabu :  Si l’aura du Park Lane est restée intacte, avec le temps l’esprit de l’hôtel a été alourdi par des intérieurs datés. Nous voulions donner un nouveau souffle à l’établissement, partager avec le New York d’aujourd’hui l’histoire épique de ce que fut le Park Lane. Au lieu de nous inspirer des bâtiments voisins de Billionaire’s Row, nous avons étudié l’identité existante de l’hôtel et ses caractéristiques pour tenter de comprendre comment son histoire allait influencer son évolution.

 

 

Chaque chambre ou suite reprend un style de décoration similaire, à mi-chemin entre le dessin et l’estampe.

Glenn Pushelberg : Le Park Lane étant une transformation plutôt qu’une construction nouvelle, nous avons pensé qu’il était important de réutiliser des éléments de son passé. Non par souci de durabilité, mais pour trouver une façon authentique de mélanger le passé et le présent. Nous avons utilisé tous les lustres, appliques et luminaires d’origine, en ajoutant à leurs qualités propres une approche ironique qui correspond au design contemporain. Nous avons également donné vie à l’hôtel en y insufflant de subtiles touches rappelant l’iconographie de Manhattan : la palette de couleurs, les matériaux et les caractéristiques de certains espaces comme la Park Room évoquent la beauté de Central Park. Dans d’autres lieux, comme le bar du hall, nous nous sommes inspirés du kiosque à journaux classique de New York ou de Grand Central Station.

Après avoir analysé la faisabilité, quel a été le courant dominant dans l’aménagement et la décoration de l’espace ?
George Yabu et Glenn Pushelberg : Nous entrons dans une ère qui valorise la simplicité. La sophistication naît des matériaux naturels et subtils qui se fondent dans la nature ou la complètent. Par exemple en optant pour du plâtre plutôt que pour des revêtements à texture comme le bois ou la pierre.

Rose Lane, le bar façon art nouveau d’inspiration parisienne.

 

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