{"id":1862,"date":"2021-07-05T16:36:08","date_gmt":"2021-07-05T14:36:08","guid":{"rendered":"https:\/\/l-agenceur.com\/?p=1862"},"modified":"2021-07-05T16:36:08","modified_gmt":"2021-07-05T14:36:08","slug":"pas-de-chichi-au-chouchou","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/l-agenceur.com\/2021\/07\/05\/pas-de-chichi-au-chouchou\/","title":{"rendered":"Pas de chichi au chouchou"},"content":{"rendered":"

[vc_row][vc_column][vc_column_text]\u00c0 l\u2019heure o\u00f9 la conjoncture nous prive de destinations exotiques, certains lieux misent sur l\u2019ambiance locale. Ou plut\u00f4t sur ce qu\u2019elle a \u00e9t\u00e9. Guinguette, march\u00e9 et Gainsbourg sont ainsi au menu de ce nouvel h\u00f4tel parisien, qui a opt\u00e9 pour l\u2019hommage au pass\u00e9 et fait le pari\u2026 de Paris. Visite guid\u00e9e.<\/p>\n

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L\u2019id\u00e9e la plus anachronique est sans aucun doute l\u2019espace guinguette<\/p>\n<\/blockquote>\n

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Alors que la d\u00e9finition classique de l\u2019h\u00f4tel se voit de plus en plus bouscul\u00e9e, de nouveaux \u00e9tablissements d\u00e9cident de prendre la probl\u00e9matique \u00e0 bras-le-corps, en axant directement leur strat\u00e9gie sur d\u2019autres propositions que la \u00ab simple \u00bb chambre. C\u2019est le cas du ChouChou, \u00e9tablissement quatre \u00e9toiles qui a ouvert ses portes en avril dernier dans le IXe arrondissement de Paris. Implant\u00e9 dans le quartier de l\u2019op\u00e9ra Garnier, ce nouvel h\u00f4tel de la collection Elegancia trouve sa place entre les grands magasins d\u00e9peints par Zola et les grands boulevards chers \u00e0 Balzac\u2026 un fort ancrage parisien donc, assum\u00e9 jusque dans ce slogan marketing de l\u2019h\u00f4tel : \u00ab Un lieu de bienvenue \u00e0 l\u2019accent parigot. \u00bb \u00c0 l\u2019image de nos smartphones contemporains, le ChouChou multiplie les possibilit\u00e9s sans oublier sa fonction de base : le lieu se veut \u00ab f\u00e9d\u00e9rateur, pluriel et polymorphe\u2026 mais [\u2026] aussi un h\u00f4tel \u00bb. Son site Internet en atteste : \u00ab On y vit des moments ordinaires avec des gens exceptionnels, et des moments exceptionnels avec des gens ordinaires. \u00bb \u00c9picurien par essence, le ChouChou pousse sa strat\u00e9gie parisiano-parisienne jusqu\u2019\u00e0 proposer un espace guinguette, un march\u00e9 et m\u00eame une sc\u00e8ne libre !<\/p>\n

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Am\u00e9nager pour guincher\u2026<\/strong><\/h5>\n

Cette identit\u00e9 est l\u2019oeuvre de Micha\u00ebl Malapert. Designer et architecte d\u2019int\u00e9rieur, il a notamment travaill\u00e9 dans les \u00e9quipes de Philippe Starck avant de lancer son propre studio parisien voici treize ans. Depuis, il multiplie les projets \u00e0 travers le monde, le plus souvent autour de l\u2019h\u00f4tellerie, des bars et des restaurants (voir l\u2019Agenceur n\u00b0 56). Et pour le ChouChou, il a r\u00e9ussi \u00e0 cumuler les trois, avec style et inspiration. L\u2019id\u00e9e la plus anachronique est sans aucun doute l\u2019espace guinguette. Install\u00e9 au rez-de-chauss\u00e9e sous une vaste verri\u00e8re, il reprend tous les codes populaires du genre, notamment les tables et bancs en bois fa\u00e7on f\u00eate de village, sans oublier les luminaires suspendus. Sur presque toute sa longueur, le comptoir de zinc sert des cocktails fran\u00e7ais, ressuscitant les alcools d\u2019antan \u2013 Suze en t\u00eate. On se croirait presque dans un tableau de Renoir. Espace ouvert pouvant accueillir jusqu\u2019\u00e0 120 convives, il invite au partage et \u00e0 la d\u00e9couverte. C\u2019est notamment l\u2019ambition de la sc\u00e8ne centrale qui offre ses planches aux talents du futur, des jeunes pousses de la pop culture contemporaine qui d\u00e9sirent se faire conna\u00eetre, du jeudi au dimanche soir ; \u00e0 table, c\u2019est une carte exclusivement fran\u00e7aise qui est servie, avec des produits propos\u00e9s \u00e0 des tarifs \u00ab pour toutes les bourses \u00bb. Au fond, l\u2019arri\u00e8resc\u00e8ne se divise en trois salles modulables et privatisables.<\/p>\n

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Cet \u00e9tablissement demeure un h\u00f4tel, dot\u00e9 comme il se doit de chambres \u2013 66 au total, dont trois suites.<\/p>\n<\/blockquote>\n

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\u2026 et pour se restaurer\u2026<\/h5>\n

Mais les originalit\u00e9s ne s\u2019arr\u00eatent pas l\u00e0. Le rez-de-chauss\u00e9e offre \u00e9galement un v\u00e9ritable march\u00e9 \u00e0 la fran\u00e7aise : deux \u00e9choppes, \u00ab terre \u00bb et \u00ab mer \u00bb, se font face afin de proposer aux clients un esprit food market, sur place ou \u00e0 emporter. La Grande Bouffe vend ses produits du terroir et de saison en provenance des campagnes fran\u00e7aises par circuits courts, tandis que la Mer \u00e0 boire pr\u00e9sente ses hu\u00eetres et autres fruits de mer arriv\u00e9s en ligne directe de Bretagne. Les produits ne sont pas r\u00e9serv\u00e9s aux clients de l\u2019h\u00f4tel, le visiteur ext\u00e9rieur peut venir y faire son march\u00e9. Une fa\u00e7on de cr\u00e9er une vie de quartier \u00e0 l\u2019ancienne avec des commer\u00e7ants de proximit\u00e9, le tout \u00e0 la bonne franquette \u00e9videmment. Pr\u00e8s du lobby, une galerie de miroirs agr\u00e9ment\u00e9e d\u2019une multitude d\u2019ampoules multiplie les jeux visuels, pendant que, pour suivre la tendance actuelle, une boutiquemercerie fa\u00e7on bazar parisien offre aux visiteurs la possibilit\u00e9 de rapporter un souvenir. Trois bains privatifs, \u00e9galement ouverts aux clients de l\u2019ext\u00e9rieur, sont propos\u00e9s en sous-sol, dans un d\u00e9cor feutr\u00e9 et un mobilier sorti tout droit des ann\u00e9es 70.<\/p>\n

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\u2026 mais aussi pour rendre hommage<\/h5>\n

Ne perdons toutefois pas de vue l\u2019essentiel. Cet \u00e9tablissement demeure un h\u00f4tel, dot\u00e9 comme il se doit de chambres \u2013 66 au total, dont trois suites. Fid\u00e8le \u00e0 la logique parisienne globale du ChouChou, l\u2019architecte d\u2019int\u00e9rieur a puis\u00e9 dans tous les codes de l\u2019appartement parisien traditionnel. On y retrouve par exemple des moulures, du velours, du parquet pos\u00e9 \u00e0 b\u00e2tons rompus, ou encore de la fa\u00efence \u00e0 carreaux dans les salles de bain. Les trois suites, de 39 \u00e0 56 m2, sont situ\u00e9es juste sous les combles, avec vue sur les toits de l\u2019op\u00e9ra Garnier. Comme imagin\u00e9 par Micha\u00ebl Malapert, elles s\u2019inspirent de grandes figures populaires de la chanson : \u00c9dith Piaf pour la Vie en rose, Boris Vian avec l\u2019Arrache- Coeur, et Serge Gainsbourg. Ce dernier est \u00e0 l\u2019honneur dans la suite l\u2019Anamour \u00e0 l\u2019ambiance studio d\u2019enregistrement compl\u00e8tement assum\u00e9e, avec des portraits de Brigitte Bardot et de Jane Birkin, ainsi qu\u2019un piano et des vinyles de l\u2019artiste parisien. En somme, un concentr\u00e9 d\u2019hommage r\u00e9uni en un am\u00e9nagement original rue du Helder. Un petit hymne \u00e0 l\u2019amour de Paris\u2026<\/p>\n

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